Les types de lucarne

La lucarne rampante n'a qu'un seul versant, dans le sens de la pente du toit.

Cette  lucarne rampante de Vicq-sur-Gartempe est installée au dessus de la porte d’entrée d’une grange. Elle est engagée dans le mur. Les jambages en pierres de tuffeau, reposent sur un seuil en bois. A côté de cette ouverture,  la date de 1873 est sculptée dans une pierre du mur de cette grange.

Les manières de nommer la lucarne à deux pans ne manquent pas : lucarne en bâtière, jacobine, à chevalet. On peut aussi la désigner par son usage en parlant de gerbière : elle permet d’engranger le foin.

Le comble se termine du côté de la façade par une véritable petite ferme en charpente. Les deux arbalétriers (chevrons portant les deux versants) forment un triangle avec la traverse de base. A cela peut s’ajouter un poinçon, pour relier le sommet des deux arbalétriers.

Dans cette fermette (Pleumartin) la lucarne est largement engagée dans le mur, au-dessus d’une porte basse. Les jambages en pierres  supportent un linteau bois.

Les deux versants du toit débordent la façade. 

Cette  avancée du toit (sablière débordante) forme un auvent.

Dans certains cas, la fermette supporte une poulie (accrochée à la panne faîtière), qui permet de monter des charges. 

Cette lucarne (Angles-sur-l’Anglin) construite entièrement en charpente est couverte de tuiles. Les jouées sont en ardoises. La fermette débordante supporte une poulie monte-charge. Un lien courbe épaule l’avancée de la sablière et un autre soutient le linteau.

La lucarne à croupe est surmontée d'un mini-toit à trois pans (versants) : deux longs pans se raccordant avec la toiture du grand comble et un pan incliné en façade dénommé croupe.

Cette lucarne de Vicq-sur-Gartempe est couverte en tuiles plates et en tuiles faîtières. Les joues sont en ardoises. Les jambages en tuffeau reposent sur le mur de façade (mur gouttereau).

Croupe :

La croupe est un triangle formé par une charpente. Un toit en croupe a quatre versants inclinés formant quatre arêtes à leur intersection.

La lucarne à croupe prend l’appellation lucarne la capucine quand sa toiture avance en encorbellement par rapport à la façade.

L’avancée (croupe débordante) présente la forme d’un capuchon semblable à celui que portaient les Capucins, religieux appartenant à l’ordre des Franciscains.

Cette lucarne à usage de porte, en charpente, est partiellement engagée dans le mur de façade. (St-Pierre-de-Maillé). Les trois pans sont couverts en tuile plate, et les jours sont en ardoises.

Dans sa forme la plus simple, la lucarne a devanture pierre est formée d’un linteau en pierre monolithe, coiffé d’un toit en croupe, qui repose sur des jambages en pierre.

Les jambages de cette lucarne sont décorés par des pilastres. La toiture en croupe recouvre le linteau à corniche. (Vicq-sur-Gartempe)

Les courbures de certaines lucarnes leur donnent une forme évoquant la poire. Le linteau en arc segmentaire est surmonté de moulures en saillie formant une corniche. Il repose sur deux jambages à contrefort. Ce linteau généralement monolithe peut comporter des rainures donnant l’apparence de claveaux.

La toiture du comble, à deux pentes, ne dépasse par le linteau. Les jouées sont en retrait des montants verticaux.

Ce style de petite lucarne fenêtre est très courant à La Roche-Posay, mais est également présent dans les autres communes.

La lucarne en chapeau de gendarme est une variante du linteau cintré. Les extrémités du linteau qui prennent appui sur le jambage sont droites, et la partie centrale du linteau est incurvée. Cette double courbure très allongée, évoque le bicorne.

Le bicorne désigne un chapeau à deux cornes. Il a été le couvre-chef masculin standard du XVIIIe siècle.

Lucarne de St-Pierre-de-Maillé :  le linteau en chapeau de gendarme prend appui sur des jambages à contrefort. Une moulure encadre la baie. 

Ces lucarnes sont faites de trois pierres monolithes. Deux jambages, légèrement élargis à la base par une moulure en forme de plinthe, soutiennent un linteau à deux versants.

A la différence des lucarnes à fronton triangulaire, le linteau na pas de corniche horizontale. C’est seulement le haut du jambage qui est pourvu d’une moulure, à la jonction avec le linteau.

Lucarne fenêtre de Pleumartin datée de 1859.

Le linteau droit de ces lucarnes est surmonté par un fronton triangulaire, doté d’un cadre mouluré. Les styles sont variés.

Les frontons triangulaires sont classiques dans les monuments des XVIIème et XVIIIème siècles.

Pour cette lucarne de Lésigny, le linteau est aussi haut que la corniche qu’il soutient. Les jambage sont droits, sans renfort, avec des canelures  une corniche à leur sommet. 

La lucarne est couronnée d'un fronton circulaire (cintré). L'arc de cercle varie entre le demi-cercle (plein cintre) et un segment de cercle.

Le cadre est mouluré, et le tympan peut être décoré.

Pour cette lucarne de Lésigny, la base du fronton est interrompue. Les renforts des jambage sont décorées de volutes.

La lucarne à pignon, dont le fronton évoque un pignon de maison, est également dite lucarne historiée (historiée signifiant décorée, enjolivée, ornementée, rehaussée). Elle se caractérise par son tympan orné de sculptures d’armoirie ou de bas reliefs et son couronnement découpé en arcatures ou terminé en pinacles.

Lucarne de la Villa-des-Iles, de style Art-Nouveau, à Vicq-sur-Gartempe.

L’oeil de bœuf a une ouverture circulaire ou ovale. Quand il est réalisé en zinc, il est généralement situé dans le brisis du toit. Il est également confectionné en fonte ou en pierre.

Dans un toit « à la Mansart », les pans sont brisés par un angle délimitant ainsi, sur chaque pan, deux parties : le terrasson et le brisis.

Lucarnes de la Mairie de Pleumartin, construite selon les plans de l’architecte Ferdinand Milord, qui a également réalisé la Villa-des-Iles à Vicq-sur- Gartempe.